6 Actes

Suite à mon intervention au cours de la messe dominicale quelques-uns se sont décidés à écrire. Voila le résultat, en attendant la suite…

Avec ma licence de droit je suis assistante maternelle, à cause du racisme grimpant dans le sarkozyland ou nous coulons, la mairie m’envoie des africains ou des arabes musulmans, se disant entre blak blanc beur, ca va coller, car une famille blanche sur deux me refuse car mon mari est noir et mes gosses métisses ils  ont des tètes de maghrébins sic !; ils disent: mon bébé il a jamais vu de noir!…à 2 MOIS? avec les musulmans on se comprend très bien car à la fac à Libreville on avait un prof super pour l’islam , et à Saige je connaissais beaucoup de famille avec l’ASTI on parle de DIEU DE LA PRIERE DU VECU QUOTIDIEN ET MOI ? JE LEUR PARLE DE SITNA HAISSA. Jésus en arabe, on dit le chapelet des 99 noms de DIEU? Les musulmans m’émerveillent, le dimanche je suis l’émission sur l’islam, j’adore. Cette année j’ai gardé un petit malgache protestant, sa mère était en crise de FOI, à cause de son boulot de chien ou elle galère, alors je lui disais qu’on passe tous par des crises ou on sait plus ou il se cache DIEU ?MAIS QUE LE seigneur met des gens à ce moment sur notre route qui eux ont la foi pour toi et prient pour toi et t’encouragent. L’autre enfant est portugais né à Fatima le 13 mai  c’est pas une blague, et s’appelle of course joao francisco. Ses parents très jeunes galèrent car leur père a usurpé leur identité pour ouvrir des commerces et ne pas payer le fisc, elle aussi elle se disait que notre dame de Fatima, elle l’a bien lâchée, on en discute, et je prie le chapelet à sa place its ma job   je l’aide pour sa procédure; déjà ça va beaucoup mieux, voila c’est ca le quotidien d’un chrétien lambda, comme moi. 

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Depuis deux ans, je fais parti de l’équipe d’accompagnement des familles en deuil de la paroisse. Je n’ai pas été appelée, je me suis proposée après une longue expérience d’accompagnatrice de personnes en fin de vie. C’était une suite presque logique pour moi.

Ma foi en la Résurrection du Christ, l’Espérance de la vie éternelle sont évidemment les raisons de mon engagement. La mort d’un être aimé est un grand moment de fragilisation pour chacun de nous, trouver un accueil, une écoute et une aide dans ces moments me semble primordial. Tout comme il est essentiel pour  les chrétiens de « dire » sa foi et son espérance à ceux, chrétiens ou non, qui sont touchés par un deuil.

Quand après une cérémonie, on vient nous remercier pour la justesse de l’évocation de la personne, pour la paix qui a été ressentie, pour l’accueil et l’écoute au moment de la préparation nous sommes heureux d’avoir pu contribuer aux premiers pas d’une famille vers plus de paix et d’espérance.

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Depuis plus de 36 ans, nous faisons parti des Equipes Notre Dame. Nous y avons découvert la prière à deux, le dialogue conjugal, le partage avec d’autres couples, l’entraide spirituelle et matérielle…Notre vie de foi adulte a été transformée et après 43 ans de mariage nous n’imaginons pas continuer notre route spirituelle sans les END.

Ce qui nous avait particulièrement attiré dans ce mouvement dès le début c’est que ces couples étaient engagés dans la vie (Paroisse, Société, Politique,

Syndicalisme..), alors que ce n’est pas un mouvement d’action, mais un mouvement de ressourcement spirituel.

Nous nous sommes toujours sentis poussés vers les autres et en 36 ans nous avons emprunté plusieurs routes avec divers engagements : Catéchisme, Soins palliatifs, Aide aux chercheurs d’emploi, préparation au mariage, au baptême…

La préparation au baptême, c’est le Service que nous avons dans notre paroisse en ce moment. Nous la faisons en couple, nous pensons que nous avons un témoignage de couple chrétien à donner auprès des jeunes parents qui viennent demander le Baptême pour leur enfant.

Pour conclure, nous voudrions dire qu’il y a du bonheur à servir, à partager notre espérance de chrétien et de couple, on peut être heureux après 40 ans de mariage, il faut que cela se sache….A nous d’en témoigner.

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J’essaie de réconforter une famille qui a perdu une petite fille de 11 ans. Elle est dans un total désarroi.

Je porte à ces personnes, selon mes capacités, du soutien spirituel et moral. 

C’est difficile, avec l’aide du Saint-Esprit nous y arriverons.

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Je suis sur le chemin de l’école maternelle et  j’attends Jean-Marie qui vient me chercher pour aller à une réunion. Madame x revient de conduire sa fille à l’école, nous nous sommes déjà rencontrées une fois, elle s’arrête pour me saluer.

Bonjour, vous venez d’emmener vos enfants à l’école ? 
Oui  La dernière fois qu’on s’est rencontrées c’était le jour de la kermesse   
Oui mais la kermesse n’a pas eu lieu  à cause du mauvais temps, elle aura lieu la semaine prochaine et je suis heureuse car je pourrai y assister alors que la semaine dernière je n’étais pas libre .
C’est vous qui m’aviez  dit que vous vouliez faire baptiser vos enfants ? Vous en  avez combien ? 
Quatre, l’ainé est baptisé, je vais faire baptiser le dernier mais j’ai un problème pour les jumeaux, leur père n’accepte pas le baptême. 
Il n’est pas chrétien ?   
Si,  mais c’est pour se venger : je me suis battue pour avoir la garde de mes enfants, c’est lui qui en avait la garde et ils étaient chez les grands parents. Maintenant ils sont avec moi mais il ne veut rien me donner, j’ai demandé 50 euros mais il a dit à l’avocat qu’il ne paierait pas. Il dit que je les traite mal mais l’assistante sociale et les éducateurs peuvent témoigner que ce n’est pas vrai. 
Où vont-ils à l’école ? 
À Bordeaux dans une école spécialisée car le garçon a des problème pour parler, il est très timide, ils ont été très protégé  par la grand- mère,  elle les a empêché de grandir . Ils ont peu de copains. Au mois de juillet c’est leur anniversaire je vais faire une petite fête, ils aiment avoir des cadeaux.
Vous connaissez  d’autres familles ?
Non, je ne sors pas beaucoup.
Vous pourriez venir au Secours Catholique le mardi, à la pause café, vous y rencontreriez d’autres personnes.
Pour le moment je ne peux pas car mon dernier fait la sieste.
Quel âge a t’il ?       
9 mois et à 5 mois on lui a découvert une tumeur au rein, pour le moment il va bien  mais je m’occupe beaucoup de lui. Pendant les vacances mon ami va partir au pays et je vais rester seule avec les enfants. C’est important pour lui de partir car il a eu plusieurs décès dans sa famille, mais le voyage coûte cher, on a économisé aussi pour qu’il puisse emporter quelque chose à sa famille. 
Pour le baptême des enfants je vais me renseigner s’il faut l’accord des deux parents, mais ce que vous pouvez faire c’est de leur donner une éducation religieuse, ils peuvent aller à l’éveil à la foi. 
Oui mais pour moi c’est important le baptême, c’est une protection pour mes enfants.
Mon chauffeur arrive, je dois partir. Elle me dit : vous savez ça fait du bien de parler. 

Je repense à cette rencontre et je vais essayer de revoir cette maman. À la rentrée je pense que l’ACE serait  peut-être bien pour les enfants, mais cette maman vit des choses difficiles et il faut réfléchir pour qu’elle rencontre d’autres mamans si elle le désire. 

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Je prends rendez-vous avec cette maman qui m’accueille avec son enfant.

Allan parle beaucoup de Dieu et pose des questions auxquelles la maman ne peut pas répondre car elle n’a pas eu d’éducation religieuse.

Elle et son mari sont originaires d’Amérique Latine.

Cette maman voudrait faire baptiser son enfant  car, me dit-elle il parle beaucoup  de Dieu. Allan a 6 ans, il faut qu’il suive une préparation au baptême. Nous parlons ensemble et je lui explique que dans deux ans, lorsque Allan ira au caté, il fera sa préparation au baptême avec des enfants de son âge. La maman accepte d’attendre.

Un petit frère est né l’année suivante et ainsi les deux enfants pourront être baptisés ensemble. 

J’ai continué a rencontrer cette famille. À la rentée dernière j’ai informé la maman pour l’inscription au caté.

Lors de son entrée en catéchuménat j’ai rencontré Allan et sa maman et j’ai eu la joie de voir combien elle partageait avec son enfant. 

Elle me dit : « a la messe des familles je me sens un peu mal à l’aise car je ne connais rien. » 

Je lui dit que le Seigneur voit son désir, qu’il la prend là  où  elle en est, mais qu’un groupe de recommençants  existe et qu’elle pourrait y participer. Elle me dit qu’elle va y réfléchir. On en reparlera à la rentrée 

Je remercie  celui qui a permis  de faire un bout de chemin avec cette famille.