2 Actes

J’ai eu l’occasion de me rendre au chevet d’un malade dans une clinique au « Service des Soins de suite ». Ce malade était un chrétien pratiquant qui demandait à recevoir la communion chaque jour..

Dès mon arrivée, nous avons échangé très simplement, sur sa maladie, sa vie passée avec sa femme décédée depuis peu de temps. Nous avons sympathisé de suite ce qui a permis que l’on s’isole dans une pièce à côté afin de parler plus librement,  notamment, de sa dévotion envers la Vierge Marie.

Il avait dans ses mains une statuette de notre Dame de Lourdes et m’a confié que sa femme avait la même. Alors cet homme s’est mis à pleurer. Cela lui rappelait les temps de prières qu’ils prenaient, chaque jour, avec son épouse.

J’ai beaucoup écouté et partagé sa souffrance. J’ai essayé de le réconforter de mon mieux.

A mon départ, il semblait apaisé et a souhaité que je revienne les jours suivants.

Mesurant l’importance de cette rencontre, je me suis permis de m’adresser à l’accueil afin de proposer de visiter les malades qui le souhaiteraient.

Ma demande fut accueillie favorablement par le personnel du Service et la Direction.

De ce fait, dans les jours et mois qui suivirent, j’ai pu continuer et pratiquer ce service évangélique auprès des personnes hospitalisées.

J’ai été chaleureusement accueillie et remercié par Tous.

Pour moi, j’ai vécu une expérience humaine riche d’échanges divers qui m’a permis d’approfondir la Parole de Dieu sur le terrain. Je vous assure que cela nous remet en chemin. Expérience de pauvreté, d’humilité, de compassion devant la souffrance. 

*

Dans le cadre du Service Evangélique des Malades, j’ai été amené à rencontrer deux personnes âgées appartenant à la même famille (cousines). Nous étions deux intervenantes qui se relayaient, à tour de rôle, chaque semaine.

Nous apportions la communion à l’une d’entre elle. A chaque rencontre, nous avions l’habitude de prier toutes les trois sur le texte d’évangile du jour. L’une des deux communiait alors que l’autre ne demandait rien. Ce qui ne manquait pas de m’étonner.

Un jour, que je donnais l’hostie à sa cousine, elle m’interpella en me disant : « Et moi, je n’y ai pas droit !…. »

Surprise, je lui dis : « mais, pourquoi ne me l’as-tu pas demandé plus tôt ? Qu’est-ce qui motive ta demande d’aujourd’hui » ?

Elle me répond : « Personne, ne me l’a offert » !.

Suite à un petit échange j’ai compris combien elle désirait recevoir le Seigneur. 

C’est dans une grande joie que je la vis partager le pain avec sa cousine pour la première fois.

Maintenant elles s’aident mutuellement à grandir dans la foi par des temps de prières communautaires et de partages. Elles cherchent ensemble le Seigneur.

A chaque visite ma joie est grande et je partage leur bonheur.