C’est dans une salle située à proximité de l’église Jean-Marie Vianney que, une fois par semaine, a lieu la catéchèse destinée à des adolescents de l’IME (Institut Médico-éducatif) de l’Alouette à Pessac. Le but de cette catéchèse est de préparer les jeunes qui le désirent aux sacrements : baptême, communion ou confirmation.
Cette catéchèse suit aussi les temps forts de la liturgie : Noël, épiphanie, Pâques, etc. Elle essaie aussi de suivre les textes des offices du dimanche.
Nous sommes trois personnes qui assurons cette catéchèse. Il se trouve que dans nos activités professionnelles nous avons été des « soignants ». Nous avons voulu nous impliquer dans cette démarche pour affirmer et enrichir notre foi, la faire découvrir et la partager. Cette démarche correspond aussi à un désir d’engagement dans l’église.
Cette catéchèse est difficile car il nous faut trouver pour ces jeunes des mots simples. Leur assiduité est sans doute un signe de leur intérêt à ce que nous leur proposons.
À la fin de notre rencontre, nous allons prier dans l’église proche de la salle où nous nous réunissons.
La Bible a beaucoup évoqué le handicap (on peut lire Quand le Bible parle du handicap de Emmanuel Belluteau) Il est donc diffficile de choisir parmi les textes qui soutiennent notre engagement. Néanmoins nous en avons retenu trois :
Le premier est celui de l’aveugle de naissance (Jean 9, 1-41). Jésus, face aux interrogations de ses disciples quant à l’origine de cette cécité, répond : « Ni lui ni ses parents ne sont responsables, mais c’est à travers lui que l’action de Dieu se manifeste. » Ce que nous pouvons comprendre ainsi : il n’y a pas de petite vie, il y a la Vie donnée par Dieu et transmise par nos parents ; et celui qui se veut chrétien doit aider toute personne handicapée ou non handicapée.
Le deuxième est le chapitre 12 de la première lettre de Saint Paul verset 22 : « Même les membres du corps (de l’église) qui paraissent les plus faibles sont nécessaires. 1 Co 12, 22. Ce que nous pouvons comprendre ainsi : nous sommes tous la pyramide qui construit le Royaume et chaque être humain y a sa place, handicapé ou non. Si l’un de nous faiblit, la pyramide peut chanceler. Il nous faut donc tous être solidaires.
La troisième est la première lettre de Jean 4, 20. « Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit ne peut aimer Dieu qu’il ne voit pas ». Cette magnifique sentence il est inutile de la commenter. Mais si nous souhaitons être chrétiens ce propos doit être notre guide permanent.
Nous aurions néanmoins un souhait à formuler : ne pourrions nous pas organiser plus souvent des cérémonies sacramentelles communes où les jeunes, handicapés ou non handicapés, pourraient dans la fraternité du Christ célébrer ensemble ?