Actes : Service du S.E.M.


                                  Partager la joie de croire et de vivre dans le Christ

Ac  10,35-36 : ‘’Dieu ne fait pas de différence entre les hommes…….c’est lui le Seigneur de tous’’.

         Dieu nous appelle a être les serviteurs de son action, les témoins de son amour au milieu de nous tous.

         Le témoignage déborde largement de notre engagement auprès des malades, auprès de leurs familles. Il surgit soudain n’ importe ou au milieu des tracas quotidiens. L’Esprit nous précède, nous surprend, il est là avec nous……et soudain, la panne de voiture devient une joie et une bénédiction

‘’Tout concourt au bien de ceux qui l’aiment’’. 

         La salle d’attente du garagiste… un homme âgé est assis lisant le journal….. il me regarde, puis se risque dans une conversation sur les nouvelles qui ne sont pas très bonnes : le monde, la météo, la politique…. je suis là assise, j’attends que mon véhicule soit prêt ; il y en a  pour une heure. Chic ! justement j’ai quelque chose à lire dans mon sac et la politique  n’est pas mon fort.  

         Mais cet homme semble bien aimable. Je fais effort pour l’écouter. La conversation glisse sur le social…La génération d’aujourd’hui !. On échange quelques mots sur les difficultés d’insertion dans le monde du travail et sur les diverses associations qui  viennent en aide aux hommes. Je témoigne de toutes les œuvres des relais de solidarité de Pessac, à la fois religieuses et laïques, de la difficulté a adapter les aides à chacun. Je témoigne aussi du S.E.M., de nos visites d’amitié chrétienne, de notre service eucharistique pour les malades.

         Soudain il prend conscience que je suis catholique et me dit que lui est de ‘’l’Eglise réformée’’ et il ajoute qu’aujourd’hui il ne sait plus bien où il en est avec le Seigneur ?où est le vrai?. Toutes ces religions le perturbent !  il y a aussi l’Islam de plus en plus présent en France.

         Alors je lui parle de l’amour de Dieu pour tous même si les approches religieuses sont différentes ; ‘’Dieu ne fait pas de différence entre les hommes, c’est lui le Seigneur de Tous’’.

         Je lui parle de la joie du service des ‘’Frères’’ et je suis étonnée qu’il écoute avec attention ; aimer le Seigneur c’est aimer les frères ! ‘’Aimez-vous comme je vous ai aimé’’.

         Je lui raconte mon histoire d’amour avec le Seigneur ; elle a justement commencée à 15 ans par une amie du collège qui était protestante et qui m’a donné le désir de connaître l’écriture.

         Aujourd’hui j’en rends grâce au Seigneur, c’est une grande joie !.

         Lui ne fait pas tout cela. Il est des Landes et vient tous les jours voir sa femme à l’hôpital St André à Bordeaux ; il me raconte toutes les misères de leur santé, le suicide manqué de sa femme ; ses inquiétudes car il est âgé et cardiaque, qui viendras en aide à sa femme s’il vient à disparaitre ?

         J’essaie de lui remonter un peu le moral, je m’extasie d’un tel courage ; tous les jours le voyage jusqu’à Bordeaux et tout cela par amour. C’est beau et courageux ; et puis les soucis de la maison ! C’est l’Amour vrai, à l’image du Seigneur ; c’est beau cette fidélité de tous les jours.’’ Vous voyez tous apportent leur petite pierre à l’édifice. Il n’y a pas que les bénévoles ! Il faut garder l’espérance de la guérison et dire à votre femme que le Seigneur l’aime’’.

          Soudain il semble moins perdu, il se reprend à espérer dans le Seigneur ; il ose une question ‘’ et la vie éternelle qu’en pensez-vous ?’’ Je reprend : ’’Jn  3,16, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ai la vie éternelle’’, qu’elle merveille d’être ainsi aimé, Dieu n’est pas menteur.

          Le garagiste : ‘’Madame voici vos clés, la voiture est sur le parking’’. Le Monsieur se lève et me dit en me serrant la main avec un grand sourire : ‘’ Alors je doute qu’on se revoie donc nous nous reverrons au ciel’’.

          La joie était débordante. Tous les deux heureux de cette conversation imprévue. Il a découvert qu’il était aimé et j’avais grande joie à lui dire.

          C’était encore le Service Evangélique des malades.  

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