Même pas peur

François continue à me plaire. J’en suis moi-même étonné…

J’aime bien la manière qui est la sienne d’aller vers les gens, de chercher le contact, d’aller à Lampedusa. Les précédents prenaient leurs précautions, enfermés dans leur papamobile blindée. Ils n’étaient pas du genre à s’exclamer, à la manière de Thérèse d’Avila et de Jean de la Croix : « Je meurs de ne pas mourir » ! Ils avaient des excuses : le métier est risqué et il y a eu des précédents mais lui accepte de s’exposer. Après tout il ne risque que de mourir, ce qui serait dommage mais est-ce qu’il n’est pas plus important de montrer une église proche des gens, attentive aux délaissés que de préserver sa vie. J’ai lu dans Matthieu 16, 25 : « Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi la trouvera. »

Sans courir après la mort, il est bon de montrer que certains gestes d’amour sont plus importants que la vie, parce que ce sont eux qui donnent la vie. Il y en a tellement qu’ils se calfeutrent dans leur petite existence pour se préserver et ils ne se rendent pas compte qu’ils sont déjà à moitié morts. Est-il bien utile de gagner quelques années de vie si c’est pour survivre petitement ? La vie d’un pape est importante, sans doute, jusqu’à quel point ?

Un pape est utile pour rappeler la doctrine mais plus encore pour faire la démonstration que l’amour des autres et en particulier des petits est important pour l’église. L’efficacité d’un pape est limitée il ne peut que dire beaucoup de paroles et poser quelques gestes forts. Je trouve que François s’acquitte plutôt bien de sa tâche. Que Dieu lui prête vie !

Vivons pleinement, quand nous mourrons, au moins nous aurons vécu.

Laisser un commentaire