Jésus disait: "Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu’il y a de plus grave dans la Loi: la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste.
Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe afin que l’extérieur aussi devienne pur.
Jésus, si gentil, est toujours particulièrement agressif envers les scribes et les pharisiens. Il ne peut manifestement pas supporter les gens qui se prétendent parfaits. Parfait dans ces conditions signifie : « en règle ». J’ai fait tout ce qu’impose la loi, j’ai payé mes taxes, je donne le bon exemple en étant irréprochable aux yeux des autres, on ne peut rien me reprocher puisque je n’ai rien fait de répréhensible.
Le problème est que, pour Jésus, tout commence après. Ne pas être un délinquant ne suffit pas, il faut pratiquer la justice, la miséricorde et la fidélité. Dans ces domaines, il est impossible de se croire arrivé, jamais je ne suis pleinement en règle parce que la progression est infinie et que mes devoirs envers mon prochain ne s’arrêtent pas à quelques gestes de bonne conscience.
Le deuxième impératif est la purification intérieure. Donner le change ne suffit pas. L’apparence est le minimum demandé pour une vie en société paisible, alors que Dieu regarde jusqu’au cœur. Il est impossible de se déclarer pur devant ce regard qui touche au profond de notre être. Mais ce regard n’est pas culpabilisant puisqu’il est un regard d’amour. Les autres me rendent mal à l’aise quand ils me jugent et me suspectent. Dieu est prêt à me soutenir quand il me demande de changer. Il m’invite en plus à ne pas faire le malin devant les autres. Celui qui se connaît intimement est moins enclin à condamner ceux qui l’entourent.
On peut toujours dire que les pharisiens sont les autres. Il est facile de trouver des noms. C’est encore se comporter comme un pharisien !