Quand Jésus, Pierre, Jacques et Jean rejoignirent la foule, après que Jésus eut été transfiguré sur la montagne, un homme s’approcha, il lui dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il a des crises d’épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe dans le feu et souvent aussi dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi ici. » Jésus l’interpella vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri.
Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ? » Jésus leur répond : « C’est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : ‘Transporte-toi d’ici jusque là-bas’ et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »
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On sent Jésus un peu agacé. Ses disciples ne s’en sortent pas. Ils sont incapables de gérer une simple crise d’épilepsie ! Pourtant tout semble si simple avec un peu de foi. Ce n’est pas gros un grain de moutarde !
À condition que la foi ne soit pas une manière de s’évader de la vie, d’oublier les problèmes de l’existence. La première chose à régler c’est la maladie du garçon. La conversion, si elle doit venir, viendra après quand, justement, l’entourage aura découvert l’humanité de Jésus. La foi sans les œuvres ne sert à rien.
Mais, à l’inverse, des œuvres qui ne seraient pas posées dans la foi sont incomplètes. Chez Jésus les deux sont étroitement imbriquées au point qu’on ne sait plus quelle démarche précède l’autre. Jésus, participant à la vie du Père, est totalement disponible à la force de son amour. Il peut faire des merveilles parce qu’il se laisse bouger.
Nous faisons trop de calculs : de faisabilité, d’efficacité, d’intérêt…, qui nous empêchent de nous lancer et briment nos élans généreux. Les démons nous semblent plus effrayants qu’ils ne le sont vraiment.