Comment être missionnaire à Pessac ?
En méditant bien sur cette question, il m’apparaît qu’il y a plusieurs manières d’être missionnaire. En ce qui me concerne aujourd’hui, l’appel que le Seigneur me lance pour la mission n’est pas celui de la rue, de l’évangélisation dans les pays lointains ou dans ma ville.
Je distingue trois axes missionnaires:
Le premier
il me faut aller me ressourcer à Jésus Hostie en vérité. Il me faut véritablement m’imbiber de la présence du Christ à l’Eucharistie. Il ne s’agit pas d’aller à la messe. Non, il s’agit d’aller vivre la messe et non pas assister. Vivre la messe, c’est prendre conscience des frères qui sont rassemblés avec moi. Vivre la messe, c’est cheminer dans mon cœur pour atteindre le moment de la communion. Il faut que mon cœur, mon âme, soient prêts à recevoir Jésus. Se reconnaître pécheur, se nourrir de la Parole de Dieu, affirmer sa foi avec conviction et non comme une règle de grammaire !
Tout cela pour accueillir Jésus en moi avec amour, disponibilité. Il me faut Le laisser habiter tout mon être, il faut qu’en allant communier, je me fasse toute petite, pour que Jésus prenne place en moi. Il faut qu’après avoir été à la communion eucharistique, j’en ressorte transformée, remplie d’amour pour les autres, de paix, de paroles de bonté. Il faut que ce sacrement soit une véritable source de Vie et d’Amour et que cela se voit. Il faut que cela se voit et que cela donne envie à d’autres de venir à la Source. Être témoin de la force de l’Eucharistie.
Deuxième axe
Remplie de Jésus, il me faut être dans la joie. L’amour de Dieu est si merveilleux, que cela doit se voir tout simplement à travers moi. Être dans la joie, malgré les difficultés quotidiennes, malgré la violence quotidienne, voilà ma deuxième mission. Dieu est Amour, l’Amour est source de Joie. La Joie de Dieu est bien plus solide et profonde que la joie de hommes. Il faut également en témoigner.
Troisième axe
Il me faut être charitable avec tout homme et toute femme comme si je rencontrais Jésus en chacun. Cela paraît simple et pourtant, c’est beaucoup plus facile d’éviter de prendre l’ascenseur avec le voisin qui nous agace, d’ignorer les parents d’élèves que l’on croise tous les matins, de dire du mal du curé, du patron, du prof, des parents…
Rien qui ne se voit, rien qui ne s’affiche, rien qui ne s’entende, mes missions sont dans les tout petits riens de la vie mais qui, ajoutés les uns aux autres, finissent par faire beaucoup.
Une missionnaire pessacaise