Jésus disait à ses disciples: "Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite.
Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son Règne. »

Prendre sa croix n’est pas se laisser écraser par elle. Bien au contraire s’il s’agit de marcher avec. Bien sûr que chacun a ses croix, mais beaucoup n’arrêtent pas d’en parler et d’inviter le monde à les plaindre alentour. Ce ne sont pas d’ailleurs souvent les plus à plaindre. Ils ont l’air de se satisfaire de leur malheur parce qu’il leur permet de se faire remarquer et ils nous en abreuvent. On dirait que c’est une manière de se persuader qu’ils ont raison de ne pas se remuer tant ils sont malheureux. Ils s’ancrent dans l’idée que leur situation est désespérée et se laissent aller…, non sans en parler.
J’ai vu assez de pauvres pour croire qu’il y a toujours de petites ouvertures dans la vie. Pas toujours pour changer de situation, mais pour au moins donner un peu de joie à ceux qui nous entourent.
De toute façon nous ne serons pas jugés sur notre capacité à endurer la souffrance, mais sur l’amour que nous aurons réussi à vivre avec les autres. C’est cela suivre Jésus.