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31 Jésus proposa à la foule une autre parabole: « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a semée dans son champ.
32 C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. »
33 Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu’une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
34 Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles,
35 accomplissant ainsi la parole du prophète : C’est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.

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Pourquoi ne sommes-nous pas plus enthousiastes pour être levain dans la pâte ? Nous manquons de confiance dans ces graines de moutarde qui ne demandent qu’à grandir.
Il est plus simple d’invoquer la difficulté de changer, le devoir de respecter les personnes telles quelles sont. Nous avons une telle conscience de l’immensité de la tâche que nous sommes découragés avant de commencer. À force d’analyser les tenants et les aboutissants des problèmes qui nous font face, de critiquer ce qui ne va pas et d’imaginer tout ce qu’il faudrait faire pour que ça change, nous nous contentons de regarder et de gémir.
Enfoncés dans le désespoir devant tant de malheur, il devient impossible de lever le petit doigt.
Pourtant, personne ne nous demande de changer le monde, de réussir parfaitement dans nos entreprises…, juste de commencer, de poser des actes d’amour, de sortir de la violence même si c’est sans lendemain. Le levain n’est responsable que de son prochain, mais c’est ainsi que la pâte lève dans sa totalité.
Vous avez des projets plus vastes ? Tant mieux, nous rêvons tous. Ceci dit, et en attendant le grand soir, si on se bougeait ?