QUe devons-nous faire ?

Luc 3, 10-18

Telle est la question posée à Jean Baptiste par ceux qui viennent le voir et nous sentons bien qu’il y a effectivement des étapes à franchir pour prendre la route avec Jésus : difficile de rester les bras croisés.

Ainsi, en ce moment, tout le monde pense à préparer Noël mais seuls quelques-uns souhaitent, en cette période, donner une place à la venue du Sauveur et très peu se demandent comment se faire accueillir par lui. Alors, serons-nous de ceux qui lui ouvriront un espace dans nos familles ?

Bien sûr rencontrer l’enfant de la Crèche n’a rien d’un privilège réservé à un petit nombre : Jésus accueille sans réserve ceux qui viennent vers lui. Pour autant, nul ne peut prétendre être proche de lui s’il n’engage pas des changements dans sa vie. Nos existences marquées par notre attachement à sa personne sont le signe que nous faisons partie de ses familiers :« Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu » et qu’il déteste son frère, c’est un menteur : celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit pas. » nous dit saint Jean dans sa première lettre (4, 20). Ainsi, nos comportements, loin des beaux discours, sont des signes qui ne trompent pas de la réalité de notre foi.

Ils sont aussi la meilleure façon de préparer la venue de Jésus, sans grandes annonces mais par des actes qui tranchent un tant soit peu avec les manières de faire courantes.

Il ne s’agit pas d’être parfaits ni même d’avoir tout compris. Jean Baptiste s’était largement trompé sur la personnalité de Jésus. Il le voyait comme un grand libérateur, ce qu’il était mais Jésus n’était pas l’homme qui allait prendre le pouvoir avec violence que Le Baptiste avait imaginé. Les interventions de Jean Baptiste préparaient, malgré tout, la venue de Jésus.

Chacun à notre manière, nous sommes comme lui appelés à dégager les voies qui conduisent à Jésus. Malgré nos limites, et même quand nous ne nous sentons pas pleinement légitimes, nous avons à partager sans peur auprès de nos proches, en particulier auprès des enfants, ce qui nous fait vivre et ce à quoi nous croyons. Tant que nous ne cherchons pas à nous mettre en avant, nous ne choquerons personne si nos dires sont sincères et si nos témoignages, empreints de modestie, sont respectueux des autres. Nos erreurs seront sans grandes conséquences et elles nous seront pardonnées si notre entourage comprend combien est fort pour nous ce dont nous témoignons.

S’il ne s’agit pas de chercher à convertir à toute force, mettre un voile sur ce qui est l’essentiel de notre vie serait bien pire. Encore faut-il apprendre à discerner, en vérité, ce qui est fondamental pour nous-mêmes… cela demande un peu de réflexion ! Loin de favoriser les déclarations creuses qui ont la prétention d’édifier les autres, Noël nous invite à revenir au centre de nos vies, aux valeurs autour desquelles tout s’articule pour nous. Voilà ce qu’il faut partager, modestement parce que cela n’a rien d’extraordinaire mais hardiment parce qu’on touche là à l’essentiel et c’est de cela dont notre entourage a le plus besoin pour avancer à son tour et se mettre en attente de celui qui vient. 

Les enfants sont sensibles à ce qui est vrai dans nos manières d’être, mais pas qu’eux…

Qu’attendons-nous de l’enfant de la Crèche ?

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