Se mettre en marche à  la suite des Apôtres

Se mettre en marche à la suite des Apôtres : j’ai diverses façons de le faire.

Depuis plus de 15 ans je fais du soutien « psychologique » par téléphone auprès de personnes ayant des souffrances morales assez dures.

Je pense plus particulièrement à Yolande dont j’ai fait la connaissance en 1994. Elle avait une grande rancune envers Dieu et l’église en particulier. Elle ne priait plus depuis fort longtemps. Il faut dire que son chemin de vie, c’est plutôt une route dans la jungle… Alors, avec force patience et exemples à l’appui je lui ai démontré que, ce qui se passait ici-bas, n’était que le résultat des actions humaines. Je ne m’étendrai pas sur ces longues années de « prêche » de ma part, mais aujourd’hui elle est devenue à son tour le « guide » des siens, sur un terrain des plus délicats (3 athées, un dubitatif, un  qui refuse de donner son opinion…) Alors, elle m’appelle régulièrement, ou bien c’est moi qui la contacte pour faire le point. Et j’essaie de trouver les paroles justes, les paroles d’espoir.

J’ai de très nombreuses personnes qui me téléphonent pour trouver le réconfort dont elles ont besoin. Je suis en contact également avec une personne âgée (90 ans) qui a perdu son fils cadet du sida en 1990, qui réside dans le sud-est de la France. Depuis, elle a eu de très nombreux ennuis de santé. Depuis toutes ces années, je la contacte régulièrement et nous parlons de la résurrection, de l’espoir que nos bien-aimés sont toujours vivants en Christ.

Je ne parlerai pas de toutes les années à soutenir ma maman qui a souffert d’une grave dépression nerveuse qui a duré quinze années. A elle, encore plus qu’à d’autres, je parle de Dieu. Elle n’a jamais désespéré de lui, alors que la vie de ma maman (depuis sa naissance à ce jour) n’a été qu’un long chemin d’épreuves et de souffrances, et qui continue (mon frère cadet l’a reniée). J’ai réussi à amener mon père à une conversion sincère et totale cinq années avant son décès en janvier 2006 (il a fait de notre vie à tous un « enfer »).

En fait, de voir l’espoir renaître dans mon prochain, cela me force à lutter contre mes angoisses et mes doutes. En le rassurant, en lui « caressant » l’âme, je sens l’amour de notre Créateur qui œuvre. Je devrais faire plus souvent confiance, mais c’est en redonnant confiance aux autres surtout que j’avance sur le Chemin de l’évangile. Avec les années et les nombreuses personnes que je « protège », je suis devenue un peu « la standardiste du Bon Dieu ». Quand le téléphone sonne, je me demande : « Qui a besoin de moi aujourd’hui ? » Tel est donc mon témoignage.

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