Je trouve ce sondage significatif.
La fin surtout pose question. Depuis longtemps la société tente de repousser la foi dans le domaine de l’intime. "Vous avez-le droit d’être croyant pourvu que cela n’ait aucune conséquence dans la vie sociale." L’opération a parfaitement réussi si les gens n’osent plus échanger sur la religion par peur du ridicule ou, plus simplement parce qu’elle serait uniquement de l’ordre de l’intime, de l’opinion de chacun.
Jésus pourtant dit que ses disciples sont le sel de la terre et la lumière du monde. Le sel ne sert à rien s’il reste dans la salière et on éteint une lampe quand la pièce est vide. On voudrait bien que les chrétiens se fassent oublier. Comment dire à nos contemporains que, s’ils ont raison de chercher l’amour avant toutes choses, la découverte de sa source en Dieu est une expérience unique ?
Excellente question… Comment dire à nos contemporains que, s’ils ont raison de chercher l’amour avant toutes choses, la découverte de sa source en Dieu est une expérience unique ?
Historiquement, les différentes évolutions du droit de la famille a progressivement vidé de son sens le mariage civil. Elles ont favorisé le démariage, ont organisé des unions au rabais. C’est dans l’air du temps. La société prone toujours plus d’individualisme et d’égoà¯sme, dévalorise l’engagement à long terme. La société ridiculise la fidélité, rabaisse l’amour au rang de besoin et son traitement devient sanitaire.
Dans notre société dite civilisée dans laquelle tout s’achète et tout se vend, il serait bon d’entendre que l’Amour ne s’achète pas. C’est notre rôle de chrétien. De ne pas suivre l’air du temps. D’oser aller à contre-courant.
En étant de tels témoins, nos contemporains pourraient bien avoir envie de chercher le vrai amour, celui que Dieu veut partager avec nous.
A moins que l’on préfère considérer que parler de Dieu, c’est trop intime.
Je rajoute cet article de La Croix du 28/02/2011:
http://www.la-croix.com/Regards-chretiens-sur-la-famille-/article/2457059/4078#
et la conclusion qui en est faite :
Pour le pasteur Louis Schweitzer aussi, ce rôle de témoignage est « considérable aujourd’hui » : «Beaucoup de gens n’ont que deux images de la famille : celle qui se sépare un jour ou l’autre fatalement, ou la famille o๠tout va bien, lisse en apparence… Dans ce contexte, rencontrer une famille o๠les choses fonctionnent bien, c’est-à -dire o๠l’on voit des conflits mais aussi o๠l’on se parle, se demande pardon, se pardonne, o๠l’on trouve liberté et stabilité affective malgré les épreuves, voilà un témoignage crucial dans notre société».