Noël et après…

Pénélope

Si les réjouissances de Noël n’ont qu’un temps, le message du 25 décembre ne devrait pas nous quitter, à savoir : à la fin c’est toujours la douceur qui l’emporte !

Comment s’en persuader dans un monde qui ne fait la promotion que des puissants, des riches, des forts, des gagneurs, un monde où il faudrait être performant en écrasant les autres au passage ? Chacun rêve de dominer, même les chrétiens qui voudraient imposer leur point de vue dans le monde et qui souffrent de ne pas être considérés à la mesure de leurs mérites ! Comment leur faire comprendre que c’est quand ils sont doux qu’ils changent le monde ?

Les petits, en effet, gagnent toujours à la fin, s’ils sont solidaires et s’ils sont unis par l’empathie, c’est-à-dire l’amour. Ce cher Darwin dans sa théorie de l’évolution n’avait pas compris cet aspect de la lutte pour la vie…

Utopie ? Pas tant que ça : statistiquement la violence baisse dans le monde et en France le nombre des homicides a été divisé par deux en vingt ans. On parle beaucoup de la montée de l’individualisme et pourtant, dans notre pays, une personne sur cinq est engagée dans une activité bénévole. Au niveau mondial, les dons versés au titre de la solidarité sont en passe de devenir la 7e puissance économique…

Vous avez du mal à me croire car nous sommes tous abreuvés au quotidien par des récits de mort. Les nouvelles circulent à une vitesse telle que l’annonce de la moindre catastrophe, de chaque attentat, de tous les accidents… nous arrive dans la minute, bien avant les bonnes nouvelles… Il n’est question que de l’éolienne que le vent a brisée et non de toutes celles qui ont résisté à la tempête. Trois membres des forces de l’ordre ont été molestés autour de la St Sylvestre, c’est donc que 13 997 ont été respectés mais on préfère se concentrer sur la montée de la violence…

En rupture avec ce flux négatif, l’évangile de Matthieu nous ramène à l’essentiel : « Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise ! » 5, 4. Oui, à la fin, c’est l’enfant qui l’emporte sur le tyran. Cette promesse est en train de se réaliser dans notre monde où les puissances donnent la preuve de leurs fragilités. Serons-nous capable d’échapper à la séduction de la mort pour nous tourner vers la vie ? De détacher notre regard des agents de destruction pour regarder ce qui porte l’espoir du monde ?

Certes la partie est loin d’être gagnée : le mal reste bien présent autour de nous et en nous. Mais il est plus facile de nous détourner des forces obscures si nous voyons l’aube poindre à l’horizon. Noël contient les promesses de la résurrection…

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